Ostéopathie et sacrum : une alliance sacrée pour votre santé
Le sacrum est un os central de notre corps humain qui a une telle importance qu'en ostéopathie, on parle d'axe crânio-sacré. En effet, vous avez pu constater lors de chaque rendez-vous avec votre ostéopathe que celui-ci vérifie toujours, à un moment ou à un autre, la mobilité de cet os sacrément indispensable à notre santé. De plus, cette vérification diminue le risque de développer à moyen ou long terme, des douleurs au sacrum.
Le sacrum : un os sacrément utile
Pourquoi le sacrum s'appelle-t-il ainsi ?
Le sacrum était appelé autrefois os sacrum. Cette terminologie, directement issue de la locution sacra epina qui signifie épine sacrée en latin impérial (langue parlée lors des deux premiers siècles de notre ère) correspondait à la traduction libre du grec hieron osteon (os sacré). Il existe plusieurs hypothèses sur le caractère sacré de cet os. La plus probable reposerait sur le fait que lorsque les prêtres grecs sacrifiaient des animaux lors des cérémonies, ils jetaient dans le feu le sacrum et la queue et leur crépitement révélait le message des dieux qui était alors décodé par le devin. Ces deux parties animales étaient sacrées dans le sens où elles étaient offertes en sacrifice aux puissances divines. Une autre explication est que la forme particulière du sacrum pouvait servir de réceptacle aux entrailles qui étaient présentées en sacrifice aux dieux.
Des rôles essentiels pour l'être humain
Le sacrum est issu de la soudure de cinq vertèbres dites sacrées. Il se situe en bas de la colonne vertébrale, entre la dernière vertèbre lombaire, au-dessus, et le coccyx, juste en dessous. Se présentant sous la forme d'une pyramide inversée, il est plus large chez la femme que chez l'homme. Le sacrum est relié de chaque côté aux os iliaques avec lesquels il forme la partie osseuse du bassin. Au centre, passe le canal sacral dans lequel cheminent les nerfs rachidiens. Le premier rôle du sacrum est donc de protéger ces nerfs, ainsi que les organes du petit bassin. Il supporte également le corps entier dont il répartit des charges provenant de sa partie supérieure. Lors d'un accouchement par voie basse, il effectue des mouvements particuliers qui permettent la progression du fœtus vers le vagin.
Des douleurs parfois sacrément embêtantes
Il peut arriver que le sacrum devienne douloureux. Cela peut être dû à une atteinte de l'os en lui-même ou aux différents éléments anatomiques avec lequel il est en contact. La douleur est généralement ressentie dans le petit bassin et peut se diffuser vers les hanches, les cuisses, la zone lombaire et les jambes. Les causes de cette douleur sont nombreuses et peuvent provenir :
- d'un problème de surpoids, le sacrum étant soumis à des contraintes excessives à cause des kilos en trop,
- d'une grossesse, : lors du troisième trimestre, le corps subit d'importantes modifications physiologiques et hormonales qui peuvent créer des tensions au niveau du sacrum,
- d'un accouchement difficile, suivi d'une rééducation périnéale insuffisante ou inadaptée,
- des atteintes vertébrales comme une hernie discale qui se répercute sur le sacrum,
- un déséquilibre postural droite-gauche ou le fait d'adopter une mauvaise posture de façon prolongée,
- des troubles digestifs comme de la constipation ou des maladies inflammatoires telles que la maladie de Crohn,
- des traumatismes pouvant entraîner une fissure ou une fracture du sacrum,
- des malades uro-génitales,
- etc.
Remettre son sacrum entre les mains d'un ostéopathe
La consultation d'ostéopathie seulement après quelques vérifications
Suivant les symptômes présentés par le patient qui souffre du sacrum, l'ostéopathe sera susceptible de le réorienter pour effectuer des examens complémentaires. En effet, si la personne présente des saignements, une asthénie, de la fièvre ou un manque d'appétit, elle devra d'abord consulter son médecin pour poser un diagnostic et, dans tous les cas, éliminer des pathologies qui ne ressortent pas du domaine ostéopathique pur. C'est seulement après cette démarche que le patient pourra consulter un ostéopathe pour la prise en charge de ses douleurs.
L'ostéopathe pour rétablir l'équilibre crânio-sacré
Du fait de sa position centrale, toute douleur au sacrum peut avoir de multiples répercussions sur l'organisme. C'est la raison pour laquelle l'ostéopathe va passer en revue plusieurs zones anatomiques afin de redonner de la mobilité au sacrum et soulager les tensions qui génèrent la douleur. Pour cela, le praticien va éliminer les restrictions de mobilité sur les différentes articulations concernées. Il va également détendre les muscles et les ligaments du petit bassin. Il vérifiera également les différents liens tissulaires entre les organes pelviens pour les détendre s'il y a lieu. Il conclura la séance par de l'ostéopathie crânienne pour rétablir l'équilibre global de l'axe crânio-sacré, essentiel à la bonne santé de l'organisme dans son ensemble.
Prévenir de sacrées douleurs
Il existe des gestes simples pour agir préventivement sur les douleurs sacrées. Ainsi, il est recommandé de faire des étirements chaque jour en privilégiant le muscle piriforme (qui va du haut de l'humérus à la base du sacrum) ou le psoas (qui longe les dernières lombaires pour aboutir à la tête de l'humérus). Vous pouvez également adopter une alimentation anti-inflammatoire si vos douleurs au sacrum ont une origine inflammatoire. Une hydratation suffisante, ainsi qu'une activité sportive appropriée sont également les bases d'une sacrée bonne santé. Si votre sacrum a tendance à être sensible, soulagez-le par un coussin en gel lorsque vous êtes assis. Enfin, après un accouchement, la jeune maman devra absolument prendre le temps de suivre une rééducation périnéale, indispensable au renforcement de vos muscles pelviens et, en conséquence, au soutien du sacrum.
Au-delà du caractère sacré qui a été attaché, durant de nombreux siècles, à cet os si particulier qu'est le sacrum, celui-ci reste un pilier essentiel de la vie et de notre santé en général. Qu'il soit douloureux ou non, le remettre entre les mains d'un ostéopathe constitue un acte incontournable pour rester en forme et prévenir d'éventuelles douleurs à venir.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.