L'ostéopathe pour soulager et prévenir une hernie discale
Comme une grande majorité des Français, vous avez déjà entendu parler de la hernie discale et peut-être êtes vous-même directement concerné. Si c'est le cas, vous êtes loin d'être une exception. En effet, dans notre pays, quelque 30 000 personnes en sont opérées par an et 120 000 sont traitées avec des médicaments(1). Faire appel à l'ostéopathie, en association avec les traitements classiques, est un atout précieux pour diminuer l'impact des hernies discales au cours d'une vie.
La hernie discale ou quand le disque tourne mal
Des disques qui jouent une drôle de musique
La colonne vertébrale est constituée de 24 vertèbres entre lesquelles s'insèrent des disques intervertébraux. Ceux-ci ressemblent à des petits coussins plats et comportent, en leur centre, un noyau discal. C'est grâce à ces disques que nos vertèbres sont mobiles les unes par rapport aux autres. Ils répartissent également, de façon équilibrée, les différentes pressions subies par la colonne vertébrale et en amortissent les chocs. Si l'un des disques est abîmé, le noyau se déplace et comprime la racine nerveuse correspondante, faisant ainsi hernie : c'est la hernie discale.
Douloureuse hernie discale...
Une hernie discale peut au départ passer inaperçue et se révéler sans raison évidente ou suite à un faux mouvement. Son premier symptôme est une douleur dans le bas du dos (plus rarement dans le haut), au niveau des vertèbres lombaires, appelée lombalgie. Elle se déclenche quand la personne se penche vers l'avant ou porte un objet, même peu lourd. La douleur s'intensifie lorsque la personne éternue, tousse, urine ou défèque. Si celle-ci se diffuse derrière les jambes, la hernie provoque une sciatique, c'est-à-dire qu'elle comprime le nerf du même nom. Elle peut également provoquer une cruralgie (névralgie du nerf crural) ou une névralgie cervico-brachiale (ou sciatique du bras).
Les causes d'une hernie discale
La première cause pouvant déclencher une hernie discale, est le fait de porter une charge avec une posture inadaptée. En effet, se pencher en avant, en gardant les jambes raides pour soulever un poids, entraîne une pression de la colonne vertébrale environ 10 fois supérieure à la charge soulevée. Une hernie discale peut également avoir pour origine des kilos en trop qui, en pesant sur la colonne vertébrale et sur l'ensemble des structures de l'organisme, sollicitent davantage celles-ci, ainsi que les disques intervertébraux, ce qui accélère leur vieillissement. De la même façon que l'action des années sur l'organisme, celui-ci augmente la probabilité d'avoir une hernie discale. En effet, au fil du temps, les disques intervertébraux se réhydratent plus difficilement et deviennent moins résistants.
L'ostéopathie pour soigner, mais surtout prévenir
Les mains pour détendre et soulager
L'ostéopathie intervient efficacement et de façon complémentaire aux traitements allopathiques (antalgiques), ainsi qu'après une opération chirurgicale. Par contre, en cas de lésion d'un nerf, elle sera inefficace. Pour exclure cette possibilité, l'ostéopathe va donc recourir, en premier lieu, à différents tests pour vérifier que sa pratique est adaptée aux besoins de son patient. Ensuite, la séance va avoir pour but d'éliminer la pression subie par la colonne vertébrale et de diminuer la douleur en remettant le disque à sa place. Comme cela ne peut pas être fait de façon directe, l'ostéopathe travaillera sur les vertèbres proches de la zone douloureuse et détendra les tissus alentour pour terminer par un rééquilibrage de la posture globale du patient. Après la séance, ce dernier devra être attentif à ménager son dos pour éviter de déclencher une nouvelle hernie discale.
L'ostéopathe : expert en prévention
Que vous ayez déjà eu une hernie discale ou pas, votre ostéopathe est tout à fait compétent pour vous donner des conseils afin de garder votre colonne et les disques intervertébraux en bonne santé. Si vous travaillez majoritairement en position assise, il pourra vous montrer comment optimiser l'ergonomie de votre bureau pour protéger votre dos. Si vous êtes plutôt amené à porter des charges de façon régulière, il vous montrera, exercices à l'appui, comment soulever un objet lourd en fléchissant les genoux et en maintenant le dos le plus droit possible. Il pourra vous orienter éventuellement vers un kinésithérapeute pour vous apprendre à muscler votre dos et vers une pratique sportive douce, comme la natation ou le yoga, pour assurer un meilleur maintien de la colonne vertébrale.
L'ostéopathe : conseiller en habitudes plus saines
L'ostéopathe peut vous aider également à changer vos mauvaises habitudes. En effet, si vous êtes du genre chameau et que vous passez vos journées sans boire une seule goutte d'eau, il vous rappellera l'importance dune bonne hydratation dans la prévention de la hernie discale. En effet, le noyau des disques intervertébraux est composé à 88 % d'eau. Il en perd une grande partie au cours de la journée et la récupère pendant que vous dormez. Il vous faut donc boire suffisamment pour que le disque puisse se réhydrater. Si vous souffrez du dos et que vous êtes en surpoids, cela peut être une motivation suffisante pour décider de perdre vos kilos en trop et donc modifier vos habitudes alimentaires. Si vous ne savez pas par où commencer, parlez-en à votre ostéopathe qui pourra vous accompagner dans votre démarche.
En plus d'être douloureuse pour la personne, la hernie discale a des conséquences au niveau de la société puisqu'elle représente aujourd'hui la première cause d'arrêt de travail avec une durée moyenne de 33 jours ce qui représente 3.6 millions de journées perdues. Elle est, de plus, la première cause d'invalidité chez les moins de 45 ans(2). Face à ces chiffres, l'ostéopathe, au-delà de son efficacité reconnue dans le soulagement de la douleur, doit devenir plus que jamais un acteur incontournable dans la prévention de la hernie discale.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.
Sources : (1) CHU de Reims, chiffres établis au 17/07/19 - (2) Rapport du GTNDO de santé publique de 2003.