Prévenir et traiter le syndrome de Morton naturellement
Le syndrome de Morton est caractérisé par une douleur vive sur le dessus du pied. Pathologie qui touche majoritairement les femmes, elle est en général facilement diagnostiquée et peut être guérie en adoptant de nouvelles habitudes et en étant bien conseillé. Un praticien en médecine naturelle, comme un ostéopathe, permet de traiter efficacement le syndrome de Morton tout en évitant la prise de médicaments.
Le syndrome de Morton ou quand le nerf vous fait un pied de nez
Une brûlure sans feu (et sans fumée !)
Le syndrome de Morton, également appelé Névrome de Morton, se caractérise par une douleur entre le troisième et le quatrième orteil, plus rarement entre le deuxième et le troisième. Décrite comme une brûlure ou une décharge électrique, elle se diffuse sur le pied, ou en dessous, et peut s'accompagner de picotements. Elle donne l'impression d'avoir un caillou dans sa chaussure ou d'appuyer sur la couture d'une chaussette. La douleur peut être déclenchée en appuyant sur le dessus de l'avant du pied ou sur le côté. Il arrive que, dans 20 % des cas, les deux pieds soient touchés.
La vengeance du nerf écrasé (et pas celle du serpent à plumes)
Même si de nombreuses interrogations persistent quant à l'origine du syndrome de Morton, les plus probables restent la compression d'un nerf situé à l'avant du pied ou l'épaississement de l'enveloppe tissulaire du nerf interdigital (c'est-à-dire celui qui passe entre deux doigts de pied). Ce nerf chemine dans une sorte de tunnel composé de ligaments et des os métatarsiens (les métatarses sont les os qui se situent en amont des phalanges). Comme il assure la sensibilité des orteils et de l'avant du pied, il est donc logique que sa compression déclenche une douleur tout au long de son trajet.
Rien ne sert de courir... pour éviter le syndrome de Morton
Il existe un certain nombre de facteurs favorisant la survenue du syndrome de Morton. Le premier, qui explique pourquoi les femmes sont plus touchées que les hommes, serait le port de talons hauts et/ou de chaussures trop étroites qui compriment les orteils. Ensuite, viennent les chocs répétitifs auxquels sont soumis les pieds lors de certains sports comme la course à pied ou le basket-ball. D'autres pratiques sportives comme l'escalade ou le ski alpin, qui imposent de port de chaussures serrées, augmentent le risque de développer un syndrome de Morton. Enfin, le surpoids, en augmentant la pression sur les pieds, peut entraîner l'apparition d'un névrome de Morton, de même que les déformations des pieds (oignon, hallux valgus...), car elles renforcent les contraintes subies lorsque ceux-ci sont enfermés dans les chaussures.
Les soins naturels pour prévenir et soigner le syndrome de Morton
La prévention pour partir du bon pied
Même s'il est difficile d'effectuer une véritable prévention concernant le syndrome de Morton, il est possible de mettre en place des actions qui auront, de toute façon, une action bénéfique sur la santé en général. La première est d'évincer les chaussures à talons et/ou trop serrées de son dressing. Cela soulagera également votre colonne vertébrale pourra vous éviter de développer certaines pathologies comme une sciatique par exemple. Ensuite, pour limiter l'irritation ou l'inflammation du nerf, vous pouvez opter pour une alimentation anti-inflammatoire en commençant, par exemple, par une cure de curcuma, dont on ne présente plus les avantages sur la santé en général. Enfin, vous pouvez privilégier la pratique d'un sport comme la natation, où le pied ne subit pas d'impacts répétés.
L'ostéopathie : le bien-être des pieds... à la tête !
Si vous souffrez du syndrome de Morton, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre ostéopathe qui dispose, bien sûr, de toute la compétence nécessaire pour vous guérir. Ainsi, il va commencer par agir sur votre pied, directement sur la zone douloureuse en éliminant les tensions articulaires et ligamentaires. Il va ensuite travailler sur les facteurs qui peuvent avoir une influence sur les appuis plantaires, comme le positionnement des genoux et des chevilles. Pour ces mêmes raisons, l'ostéopathe va vérifier l'alignement du bassin et l'équilibre général du corps. Il terminera généralement par des manipulations douces au niveau du crâne afin d'apporter une détente générale au patient.
Semelles et orthèses pour être à l'aise
L'ostéopathe pourra également vous recommander le port de semelles pour diminuer la pression sur la zone douloureuse. Ainsi, le podologue va étudier la forme de votre pied pour ainsi vous proposer une solution qui vous apportera un meilleur confort en position debout et à la marche. Il peut également vous recommander des orthèses pour séparer les orteils et éviter ainsi une compression latérale. Enfin, vous pouvez également bricoler vous-même une petite cale à placer juste sous l'endroit qui fait mal. Pour cela, utilisez un petit carré en mousse de 3 mm d'épaisseur que vous maintiendrez à l'aide d'un sparadrap. Attention, il vous faudra probablement faire plusieurs essais pour trouver l'emplacement parfait qui supprimera toute gêne.
La réflexologie plantaire : c'est le pied !
La réflexologie plantaire est une médecine alternative basée sur la stimulation de points réflexes sous les pieds. Consulter un réflexologue est donc tout indiqué en cas de syndrome de Morton. En utilisant des techniques de massage et d'acupression, le praticien va dégager le nerf responsable de la douleur. Entre les métatarses, il comprimera légèrement la zone à traiter avec des techniques de reptation où le pouce se plie et se déplie alternativement. Cela décomprimera le nerf et améliorera le retour veineux. Suivant les formations complémentaires qu'aura suivies le réflexologue, celui-ci pourra conseiller des massages à base d'huile essentielle de menthe poivrée diluée, qui associe à la fois un effet rafraîchissant et antalgique.
Même s'il est tout à fait possible de traiter le syndrome de Morton avec des médicaments, faire appel à un ostéopathe comporte le double avantage d'obtenir des conseils adaptés et d'être soulagé durablement. De plus, l'approche holistique de l'ostéopathie permet de prendre en compte la personne dans sa globalité et donc d'éliminer l'ensemble des facteurs susceptibles de favoriser d'éventuelles récidives.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.