Ostéo, ma vie après avoir rompu avec Doctolib
Par Myriam Sorbe, ostéopathe à Margès, dans le département de la Drôme
Il y a quelques mois, nous avions interviewé Myriam Sorbe au sujet des raisons qui l'avaient poussé à quitter Doctolib et avions publié ses réponses dans cet article. Aujourd'hui, afin d'établir en quelque sorte un bilan de l'après-Doctolib, Myriam a de nouveau accepté de prendre un peu de son temps pour répondre à nos questions. Elle nous confirme heureusement que, oui, il existe un monde tout à fait adapté à la vie d'ostéopathe après (et sans) Doctolib !
Myriam Sorbe : ostéopathe dans une zone fortement concurrentielle
Formée à Isostéo Lyon, ostéopathe depuis juin 2001 et membre plus qu'actif de la #TeamRelou, Myriam s'est installée à Margès, un petit village de la Drôme. Elle nous confie qu'il y a beaucoup de concurrence sur cette zone géographique, car la région Rhône-Alpes est globalement saturée en ostéos. Notre interviewée est quasiment sûre que, même au fin fond de l'Ardèche, il y a encore trop de concurrence !! En France, la densité est de 2122 habitants par ostéopathe, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, elle est de 2100 environ et dans la Drôme, de 2047. On est donc, pour un département plutôt rural, dans une densité au-dessus de la moyenne nationale. Mais fini les maths et place au ressenti : Myriam sent que les patients sont beaucoup plus exigeants en terme de délais et il est de moins en moins rare que ceux qui ne peuvent pas avoir un rendez-vous en moins de 24 heures se tournent vers un autre ostéopathe.
La prise de rendez-vous avant Doctolib
Myriam a démarré la prise de rendez-vous en ligne à l'été 2013 avec ClicRDV qui était, lui semble-t-il, le premier à proposer ce genre de service. Grâce à cela, elle a pu partir en vacances avec l'esprit tranquille. Enfin, moyennement tranquille au départ, parce qu'elle ne savait pas si les patients allaient adhérer à ce qui était, quand même, une nouveauté.
Oui, je sais, on dirait que je parle du siècle dernier, mais ce n'est quand même pas très vieux la possibilité de prendre ses rendez-vous sans passer par l'annuaire papier et le téléphone.
Myriam Sorbe
Pour se remettre dans le contexte, à l'époque où Myriam s'est installée, elle culpabilisait de n'avoir qu'un téléphone portable et ça coûtait cher, alors d'appeler vers ce dernier depuis un fixe !!!!! Bref, notre interviewée est restée chez ClicRDV jusqu'en novembre 2019. Le service la satisfaisait même si, sur la fin, elle a constaté de nombreux bugs et aussi le fait qu'ils ne s'étaient jamais remis en question. Pour eux, tout était toujours de la faute des patients : les rappels qui n'arrivaient pas, les rendez-vous qui s'annulaient tout seuls et les doublons dans le planning. Cela fait partie des raisons qui ont poussé Myriam à aller chez Doctolib, même si elle n'y est, au final, restée que quelques mois.
La vie après Doctolib
Myriam a donc quitté Doctolib au printemps 2020. Elle trouve que, depuis son départ, la gestion de son activité est identique, exactement comme avant, et pendant, Doctolib. Le seul changement est sur son relevé de compte ;-) Les anciens patients n'ont eu aucun problème à s'adapter au changement et Myriam continue à en avoir des nouveaux qui viennent par le bouche à oreille, comme quand elle était chez Doctolib, vu qu'ils ne lui ont rien apporté en terme de nouveaux patients ! Si Myriam était mauvaise langue, elle dirait même qu'elle a plus de nouveaux patients que durant les six mois de Doctolib, ce qui ne semble pas logique... En fait, quelle que soit la plate-forme de prise de rendez-vous, ces personnes seraient venues chez Myriam puisque, de toute façon, ce sont leurs proches, et pas Internet, qui leur ont donné son nom.
Évolution dans la patientèle depuis l'arrêt de Doctolib
Myriam n'a pas remarqué de perte de patientèle. Elle a d'ailleurs beaucoup travaillé de mai à septembre et n'avait jamais eu autant de rendez-vous depuis son installation. Cependant, l'année 2020 est tellement particulière qu'il est difficile de s'avancer sur des statistiques pour le moment. Depuis début octobre, c'est plus calme, mais il n'y a rien de dramatique et, du coup, cela n'a plus rien à voir avec Doctolib, car les patients ont eu cinq mois pour s'adapter. Dans tous les cas, il n'y a pas de baisse sensible nombre de rendez-vous, pris en ligne, chaque mois.
Retour sur les raisons qui avaient poussé Myriam à quitter Doctolib
La première raison qui a poussé Myriam à quitter Doctolib repose sur la relation client pendant le confinement et l'arrêt total de l'activité des ostéopathes. En gros, ils ont, dans un premier temps, refusé de suspendre l'abonnement des personnes qui ne travaillaient pas. Ensuite, ils ont fait un geste commercial en décalant les prélèvements. Les employés de Doctolib ont du mal à supporter qu'on ne soit pas content de leurs services et la politique commerciale, excessivement agressive, n'incite pas à se réabonner après avoir arrêté. C'est d'ailleurs à cause de celle-ci que Doctolib a eu Myriam !! Ils l'ont harcelée pendant deux ans et demi et elle a fini par craquer parce qu'elle recherchait un service fiable.
Myriam a tenu six mois chez eux. En effet, le service est de qualité, mais ils ne lui ont pas apporté ce qu'ils promettaient, c'est-à-dire de nouveaux patients qui seraient arrivés uniquement par leur intermédiaire. C'est aussi pour cette raison que Myriam leur résistait depuis deux ans et demi, parce qu'elle savait qu'elle n'avait pas besoin de référencement supplémentaire. Et elle avait donc raison ! (comme d'hab !!!) Le refus de Doctolib de suspendre les abonnements pendant le confinement, suivie de leur proposition, inadaptée, de décaler les mensualités, a été le déclencheur de la résiliation de Myriam. Cela pouvait donner l'impression qu'ils se prenaient pour une institution d'État, comme l'Urssaf ou la Cipav, qui eux, ont retardé leurs prélèvements.
Une nouvelle vie (bien mieux) avec Osteo2ls !
Dans l'article précédent, Myriam nous expliquait qu'elle allait réaliser des économies non négligeables en passant par la plate-forme de rendez-vous Osteo2ls. Dans les faits, avec les mois offerts et en faisant bien ses devoirs, elle économise 129 € par mois (sans compter les SMS envoyés parce qu'elle ignore combien ils sont facturés). Concernant plus précisément l'utilisation d'Osteo2ls en tant qu'outil de gestion du cabinet d'ostéopathie, Myriam avoue qu'elle n'est pas très douée en informatique et qu'elle a donc parfois des questions stupides, portant essentiellement sur des choses déjà existantes et qu'elle n'est pas fichue de trouver. Sinon elle considère que la prise en main est très facile. Il y a certes des fonctionnalités qui diffèrent de Doctolib, mais une fois que l'on a compris que ce n'était pas exactement le même fonctionnement, tout est très simple et assez intuitif, même pour une gourde comme elle !
Mais ça, c'est mon côté relou !!!!
Myriam Sorbe
Conseiller la prise de rendez-vous avec Osteo2ls aux amis ostéopathes
Myriam est tout à fait partante pour conseiller la prise de rendez-vous avec Osteo2ls autour d'elle mais, en même temps, elle en profiterait pour les encourager à prendre la totalité des produits Osteo2ls. Le fait d'avoir tout au même endroit : fiches patients, planning, compta... c'est un gain de temps très appréciable. En plus, Antoine (ndlr : Antoine Mentré, créateur d'Osteo2ls) est très patient. Il répond très vite aux questions, même les plus improbables, il se plie en quatre pour essayer de donner satisfaction à 100 % des utilisateurs. (Bon, pour le moment, on végète à 96 % !!!!). Myriam nous confirme que le fait de se sentir écouté, soutenu, accompagné est vraiment un net plus par rapport à la concurrence.
Le retour des clients de Myriam à propos de la plate-forme Osteo2ls
Quelques patients rencontrent des difficultés, souvent pour créer leur compte, mais la plupart trouvent qu'Osteo2ls est identique à Doctolib. Malgré tout, Myriam a l'impression qu'il y a un peu plus de difficultés qu'avec Doctolib. Peut-être est-ce dû au fait qu'il n'y a pas d'application prévue pour téléphone ? En effet, cela a pour conséquence de rendre plus difficile la prise de rendez-vous par le biais d'un téléphone portable que par celui d'un ordinateur. Or, à l'heure actuelle, beaucoup de personnes font tout avec leur téléphone. Pour conclure, Myriam suggère à Antoine que, si jamais il s'ennuie, il pourrait penser au développement d'une application pour téléphone portable...