Le Brain gym : mieux apprendre grâce au mouvement

L'édu-kinésiologie ou Brain gym est une approche qui utilise des mouvements particuliers et différentes activités, notamment artistiques, pour aider le cerveau à apprendre plus facilement. Celle-ci a été mise au point dans les années 80 par le Docteur Paul Dennison. Il avait alors pour objectif d'aider, à la fois, les enfants et les adultes à améliorer leurs performances. Le Brain gym comprend 26 mouvements particuliers qui obligent les deux hémisphères du cerveau à travailler ensemble. Certains exercices s'effectuent sous forme de croisements. Par exemple, le bras droit va toucher la jambe gauche et inversement. D'autres font appel à des notions énergétiques en stimulant notamment des points d'acupuncture. Enfin, les derniers musclent le cerveau par le biais d'étirements.

Le Brain gym a été développé pour aider les enfants en butte à des difficultés d'apprentissage, notamment ceux présentant des troubles comme la dyslexie, la dyspraxie, de l'hyperactivité, etc. Cependant, des personnes de tous âges peuvent aussi en profiter. En effet, la kinésiologie éducative s'applique dans de nombreuses situations suivant l'objectif recherché. En voici quelques exemples :

• aider un enfant lors de l'acquisition des bases permettant de lire, d'écrire et de compter,
• renforcer la motivation et la confiance en soi,
• accélérer l'apprentissage d'une langue étrangère,
• développer la psychomotricité et notamment sa motricité fine dans le cadre de l'apprentissage d'activités comme le dessin ou l'écriture,
• avoir des outils pour gérer certaines peurs ou le stress, notamment à l'approche des examens,
• lever les blocages rencontrés lors de certains apprentissages spécifiques (utilisation d'une machine, mise en place de stratégies...),
• atteindre des objectifs donnés,
• maîtriser un geste ou une activité pour lesquels on rencontre des difficultés,
• etc.

Les mouvements du Brain gym peuvent être classés en trois catégories :

• Les mouvements de la ligne médiane : ceux-ci visent à faire travailler les deux hémisphères cérébraux en même temps et à structurer la latéralité. Par exemple, le patient est invité à gribouiller en miroir, c'est-à-dire à dessiner avec les deux mains en même temps. Le but est surtout de s'amuser en trouvant différentes façons de tenir les feutres ou les craies et de laisser libre cours à sa créativité.
• Les activités d'allongement : celles-ci ouvrent l'accès à une meilleure focalisation et, en conséquence, à une meilleure concentration. Suivant l'exercice proposé, celui-ci peut s'effectuer à terre, sur un tapis de yoga, assis sur une chaise ou debout. Ces activités visent à étirer différents types de muscles.
• Les mouvements énergétiques favorisent le centrage et une meilleure organisation tant spatiale que temporelle. L'un des mouvements énergétiques les plus importants du Brain gym consiste à boire de l'eau. En effet, pour fonctionner correctement, le cerveau a besoin d'être hydraté. Ce n'est qu'ainsi qu'il peut engrammer les informations nécessaires à un bon apprentissage. Les autres mouvements énergétiques s'effectuent sous forme de massages de points d'acupuncture pour notamment favoriser l'ancrage et l'équilibre.

La séance de Brain gym se déroule soit sous forme individuelle, au sein du cabinet de l'édu-kinésiologue, soit en groupe sous forme d'atelier. Lors d'une séance individuelle, le praticien va tout d'abord réaliser une anamnèse pour connaître l'objectif de la consultation et préciser sur quoi le patient veut travailler spécifiquement. L'édu-kinésiologue va ensuite déterminer l'origine de la problématique de son patient par le biais d'un test musculaire. Par exemple, pour un enfant qui rencontre des difficultés à l'école, l'édu-kinésiologue va tester des phrases comme : "je manque de concentration", "je n'aime pas l'école", "je suis nul", etc. Suivant le résultat de ce test, le praticien va ensuite inviter son jeune patient à faire différents exercices dits d'équilibrage. Ceux-ci vont inverser l'information enregistrée dans le corps afin de permettre à l'enfant de retrouver un état d'apprentissage intégré. En fin de séance, il va de nouveau recourir au test musculaire pour vérifier si l'inversion est effective. Si c'est le cas, la réponse du test musculaire sera le contraire de celle donnée en début de séance. Sinon, l'édu-kinésiologue devra poursuivre la correction. Une fois l'objectif de la séance atteint, il pourra être demandé à l'enfant de réaliser certains mouvements à la maison pour renforcer les bénéfices de la consultation.