L'ostéopathie : une solution pour lutter contre la fatigue chronique
Si vous avez du mal à retrouver votre énergie en ce début d'année, c'est probablement parce que vous avez fait quelques excès pendant les fêtes. Toutefois, si cet épuisement dure depuis plusieurs semaines, voire depuis plusieurs mois, c'est peut-être le signe d'un syndrome de fatigue chronique ou "SFC". Les symptômes de cette pathologie handicapante, qui est souvent méconnue même du corps médical, peuvent cependant être traités en prenant rendez-vous avec un ostéopathe. En plus d'être à votre écoute, celui-ci vous aidera à réduire vos symptômes et à vous réconcilier avec la notion d'effort.
La fatigue chronique : un syndrome invalidant
Comment reconnaît-on le syndrome de fatigue chronique ?
S'il est évident que le premier symptôme du syndrome de fatigue chronique est inclus dans son nom, le seul fait d'être épuisé ne suffit cependant pas à établir le diagnostice de cette pathologie. En effet, celui-ci doit être associé à un sommeil non réparateur malgré des nuits en apparence de qualité. De plus, l'un des signes qui doit immédiatement orienter un médecin vers un SFC correspond aux malaises qui se déclenchent suite à un effort sans que celui-ci soit d'une intensité exceptionnelle et qui obligent la personne à se reposer ensuite durant deux jours. Ces symptômes peuvent également s'accompagner, notamment dans les premiers temps de la maladie, de pertes de mémoire ou de difficultés à se concentrer. Mais ces dérèglements cognitifs ont tendance à diminuer pour disparaître peu à peu. Par ailleurs, certains patients ne parviennent plus à avoir la force de rester debout plus de 20 minutes. Vu l'ampleur des troubles, toutes les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique se retrouvent obligées de réduire l'ensemble de leurs activités. Cela comprend même les actes de la vie courante tels que le fait de se vêtir, de faire son ménage, de s'occuper de ses enfants et, évidemment, d'exercer une métier, sédentaire ou non.
À quoi est dû le syndrome de fatigue chronique ?
Si le syndrome de fatigue chronique fait partie des maladies neurologiques, il semblerait à l'heure actuelle que les symptômes développés soient plutôt liés au système immunitaire. En effet, à chaque fois que les patients déclarent une infection ou même une simple carie, cela démultiplie leur fatigue. Par ailleurs, aucun rapport de cause à effet n'a pu être établi entre des situations stressantes comme celles qui peuvent aboutir à un burn-out par exemple et le déclenchement du syndrome. De même, il ne s'agit pas de la conséquence d'une infection virale ou bactérienne, car celles-là laissent des traces au niveau de la biologie des patients touchés et ce n'est pas le cas chez ceux souffrant d'un SFC. Concernant les pistes de ce qui peut causer cette maladie, celles actuellement explorées par les chercheurs sont donc relatives à une atteinte du système immunitaire dans laquelle un dysfonctionnement des mitochondries paraîtrait très probable. Pour rappel, ces métabolites correspondent, en quelque sorte, à des usines à énergie qui sont situées au cœur de la cellule. Par ailleurs, des causes hormonales ou génétiques sont également étudiées, car il semble qu'il y ait une prévalence du SFC au cœur d'une même famille. Enfin, une origine d'ordre psychologique, suite à un stress important, est loin de faire l'unanimité dans le corps médical. En effet, si un épisode anxieux peut déclencher un état de fatigue chronique, de la même façon que de nombreuses autres pathologies dites "psychosomatiques", il ne suffit pas à lui seul à expliquer le développement du syndrome de fatigue chronique.
Une errance thérapeutique courante chez les patients atteints de SFC
Le syndrome de fatigue chronique est très difficile à diagnostiquer. Cela s'explique notamment par le fait que ses symptômes rappellent ceux d'autres maladies. En effet, on peut retrouver un état de fatigue durable chez des individus qui ont été traités pour des problèmes thyroïdiens ou chez des gens qui ont été intoxiqués par du silicone provenant de prothèses de mauvaise qualité. De même, les personnes qui souffrent de fibromyalgie ou de la maladie de Lyme présentent des symptômes qui peuvent ressembler de très près à un SFC, sans avoir cependant en commun les douleurs physiques qui sont liées à ces pathologies. L'un des autres problèmes du syndrome de fatigue chronique, c'est qu'il n'existe à l'heure actuelle aucun marqueur biologique pour l'identifier. Face à l'absence de preuves concrètes et du fait de la méconnaissance qu'ils ont de cette pathologie, les médecins consultés ont le plus souvent tendance à poser le diagnostic d'un état dépressif. De plus, lorsque les patients parviennent enfin à confirmer la réalité de leur SFC, ils rencontrent une difficulté supplémentaire qui est celle de la faire reconnaître en tant qu'affection de longue durée. Cela s'explique par le fait que toutes les caisses primaires d'assurance maladie ne répondent pas de la même façon à ce type de demande.
Votre ostéopathe pour vous accompagner en cas de syndrome de fatigue chronique
Renouer naturellement et progressivement avec votre propre énergie
Si vous êtes atteint du syndrome de fatigue chronique, l'action de votre ostéopathe va se situer à deux niveaux. Tout d'abord, son objectif va être de réduire les symptômes de votre pathologie et, dans un second temps, il va en rechercher les causes afin de vous assurer une amélioration sur le long terme. Pour cela, votre praticien va s'intéresser en premier lieu à votre système lymphatique. En effet, celui-ci joue un rôle important aussi bien dans le maintien de votre immunité que dans la distribution harmonieuse des hormones dans votre organisme. De plus, il est également essentiel à une élimination efficace des toxines. Les manipulations de votre ostéopathe vont donc avoir pour but de drainer votre système lymphatique afin de stimuler la circulation de la lymphe. Il peut, pour cela, utiliser des techniques d'ostéopathie viscérale ou encore travailler sur les fascias. Votre praticien va aussi agir sur votre système nerveux central. En général, les techniques d'ostéopathie crânienne sont tout à fait indiquées pour rééquilibrer et pour réguler les différents échanges nerveux au sein de votre organisme.
Votre ostéopathe : un interlocuteur privilégié en cas de syndrome de fatigue chronique
Si vous êtes touché par un SFC, à un moment ou à un autre, vous avez abandonné toute tentative d'effort physique, étant donné l'accroissement de la fatigue engendrée. Avec les séances d'ostéopathie, vous allez en conséquence devoir réapprendre à effectuer un certain nombre de gestes et d'activités. Ces nouvelles habitudes se mettant évidemment en place très progressivement, il est essentiel que vous puissiez échanger sur vos difficultés et sur vos progrès avec un interlocuteur qui connaît bien votre pathologie. C'est là tout l'intérêt de l'accompagnement par un ostéopathe. Celui-ci va être en mesure de vous conseiller sur les différentes actions à mener tout en tenant compte de votre état de santé. Il pourra également vous donner des outils pour réussir à gérer vos émotions ainsi que celles de votre entourage. D'autre part, comme il est essentiel que vous soyez acteur de votre propre guérison, le suivi ostéopathique doit évidemment être mis en place sur plusieurs mois. Au bout de quelque temps, et en accord avec votre thérapeute, les séances pourront s'espacer. Ce n'est que de cette façon que vous parviendrez à dépasser vos phases de découragement et à reprendre une vie proche de la normale.
Si vous êtes en butte à un épuisement constant et si, malgré les examens réalisés, aucun diagnostic n'a pu être posé, vous êtes peut-être touché par le syndrome de fatigue chronique. Dans ce cas, n'hésitez pas à consulter un ostéopathe. Celui-ci fera le point avec vous de vos habitudes de vie et de vos différents symptômes. Grâce à la connaissance qu'il a de l'interaction entre les systèmes de votre corps, il pourra vous accompagner vers un mieux-être durable.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.