L'ostéopathie pour traiter efficacement l'entorse cervicale
L'entorse cervicale survient généralement suite à un choc, générant des douleurs au niveau du cou, encore appelées cervicalgies et qui peuvent se diffuser dans les bras et les épaules. De la rapidité de sa prise en charge est essentielle dépend les chances d'en guérir sans séquelles. C'est la raison pour laquelle il est essentiel de consulter au plus tôt votre ostéopathe en cas de suspicion d'entorse cervicale, car il est particulièrement compétent pour la prendre en charge et soulager les douleurs conséquentes à celle-ci.
L'entorse cervicale ou quand l'articulation sort de ses gonds
Anatomie pour les nuls
Pour bien comprendre en quoi consiste une entorse cervicale, pour les non-initiés, quelques explications ne sont pas de trop. Le rachis cervical est donc composé de sept vertèbres, communément désignées sous le terme de C1 à C7. Chacune d'entre elles est reliée par des ligaments. Ces tissus fibreux, très résistants, ont pour rôle de limiter l'amplitude d'une articulation dans ce qu'on appelle les normes physiologiques. Celles-ci sont en quelque sorte des limites imposées par la nature pour ne pas causer de dommages à l'organisme.
L'entorse cervicale survient lorsqu'il y a une atteinte ligamentaire au niveau d'une vertèbre cervicale, le plus souvent l'une des trois dernières : C5, C6 ou C7. Comme nous l'écrivions déjà au sujet de l'article sur l'entorse de la cheville, il en existe trois niveaux de gravité. L'entorse est dite légère lorsque le ligament est juste étiré, on parle alors de foulure. Dans ce cas, l'articulation n'a subi aucun dommage, la personne ressent une douleur sur la zone touchée, accompagnée éventuellement d'un gonflement. Lorsqu'en plus de l'étirement, le ligament est, en partie, déchiré, il s'agit d'une entorse modérée. L'amplitude du mouvement est alors limitée et le gonflement est rapide et associé à une ecchymose. Enfin, l'entorse la plus grave survient lorsque le ligament est entièrement déchiré. Dans ce cas, l'articulation est endommagée, la douleur est insupportable et le gonflement, accompagné d'une tuméfaction, apparaît quasi immédiatement.
Une origine généralement traumatique
La cause de l'entorse cervicale provient du fait qu'à un moment donné, l'amplitude de l'articulation entre deux vertèbres dépasse ce qui a été prévu pour un fonctionnement normal de l'organisme. Cela peut provenir de micro-traumatismes répétés, d'une blessure ou d'une fragilité au niveau du cou. Mais la cause la plus fréquente est un accident de voiture au cours duquel le choc est survenu par l'arrière. C'est la raison pour laquelle l'entorse cervicale est également appelée coup du lapin ou whiplash. Le traumatisme peut également se produire lors de la pratique d'un sport où les contacts sont rudes, comme le rugby, dans les sports de combat ou suite à une chute aux agrès en gymnastique. Dans tous les cas, le choc va provoquer une hyperextension de l'articulation cervicale, engendrant l'entorse du même nom.
Des conséquences qui peuvent être durables
Dans la plupart des cas, une entorse cervicale va guérir en quelques semaines. Cependant, elle peut, dans certains cas, générer, des problèmes chroniques comme de l'arthrose ou des entorses à répétition. Celles-ci se déclencheront lors d'un mouvement du cou un peu inhabituel, réveillant la douleur. Ce faux mouvement, si l'on peut l'appeler ainsi, va également signer le retour de maux de tête, de douleurs dans les bras et les épaules et de difficultés à bouger la nuque. L'entorse cervicale peut également évoluer vers d'autres symptômes comme des sensations de vertige, des difficultés de concentration ou des troubles du sommeil. Dans les cas les plus graves, mais heureusement forts rares, la moelle épinière peut être écrasée, conduisant à une paralysie.
GREC et ostéopathe : le mariage réussi pour un retrouver un cou au top !
Un acronyme exotique pour la prise en charge immédiate
En cas de douleur consécutive à un choc, la première chose à faire est d'immobiliser le cou de la personne pour ensuite réaliser des examens radiologiques dans le but d'éliminer le diagnostic de fracture. Ensuite, comme pour toute entorse, la prise en charge immédiate se résumera aux quatre lettres regroupées sous le terme de GREC qui n'est autre qu'un moyen mnémotechnique pour se souvenir qu'il faut de la Glace, du Repos, Élever et Comprimer. Dans le cas de l'entorse cervicale, la compression ou la contention ne sont pas forcément obligatoires et doivent être considérées au cas par cas, mais les trois autres actions permettent d'agir efficacement sur l'entorse cervicale. La glace combine à la fois une action antalgique et vasodilatatrice entraînant en conséquence la diminution de la douleur et du gonflement. Concernant le repos, et même s'il n'est pas nécessaire d'immobiliser le cou, il convient de le ménager durant quelques jours et d'éviter la pratique sportive ou de certains loisirs (bricolage…). Enfin, pour l'élévation, maintenir la tête de la personne en hauteur lorsqu'elle est allongée va aider au retour veineux et va diminuer l'inflammation sur la zone.
Un ostéopathe (moins exotique ?) pour une prise en charge aussi sur le long terme
En cas d'entorse cervicale, le suivi ostéopathique peut commencer très rapidement après le traumatisme, en complément du GREC mis en place par la personne concernée. Un rendez-vous avec un praticien peut également être pris après la diminution de l'œdème (qui s'effectue en quelques heures ou quelques jours). Enfin, l'ostéopathe peut également traiter le patient tout au long des semaines et des mois qui suivent la prise en charge initiale de l'entorse cervicale, en complément d'une éventuelle rééducation. L'objectif principal du praticien va être d'éliminer les raideurs et de restaurer la mobilité du cou. Celui-ci va donc commencer par manipuler, tout en douceur, la zone cervicale, puis il va peu à peu étendre son action à d'autres structures du corps comme, par exemple, l'orifice supérieur du thorax. Comme celui-ci est directement en lien avec la dernière vertèbre cervicale, son équilibration est essentielle pour assurer la mobilité du cou. L'ostéopathe va également diminuer d'éventuelles tensions au niveau des omoplates pour éviter qu'elles ne se répercutent sur les cervicales, par le biais des structures ligamentaires qui leur sont communes. Ensuite, le praticien va vérifier la santé des épaules et des bras, puis s'attacher à détendre l'ensemble de la colonne vertébrale jusqu'au bassin. Ceci a pour but d'éviter la mise en place de compensations posturales, sources potentielles de douleurs ultérieures.
L'ensemble des structures du corps interagissant entre elles, l'inflammation et les tensions générées par une entorse cervicale peuvent donc se répercuter sur l'ensemble de l'organisme. C'est donc là que l'approche holistique de l'ostéopathie prend tout son sens. En s'intéressant à la santé du corps dans son ensemble, l'ostéopathe va non seulement permettre la guérison de l'entorse cervicale, mais il va également éliminer le risque d'apparition d'autres pathologies conséquentes à cette dernière.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.